05/03/2009

Lavomatic

En attendant que la brochure "Lavomatic" soit en ligne, une présentation de ses auteur.e.s
LES ENRAGEUSES


Nous sommes un groupe de gouines, de trans, de femmes et autres féministes travaillant, pour certaines depuis pas mal d'années, sur la thématique des violences de genre dans notre milieu, c'est-à-dire la scène squat-libertaire-anar-politico-autonomo-trucmuch. Cette notion de milieu est importante pour nous parce que nous voulons agir dans un premier temps sur nos propres espaces sociaux. Ce qui ne veut pas dire qu'on se foute du reste, ou qu'on refuse de soutenir des personnes exposées à des violences dans d'autres milieux. Cela veut simplement dire que nous estimons avoir une responsabilité collective particulière vis-à-vis de ce qui se passe dans les espaces que nous participons à construire, dans lesquels nous vivons, où nous menons des activités.


La société capitaliste dans laquelle nous vivons est régie par plein de trucs plutôt pourris comme, entre autres, la propriété privée, le racisme, le sexisme, le validisme, etc. Et même si parfois nous nous retrouvons plutôt en marge et nous voulons créer d’autres rapports et sortir de schémas de domination, nous avons aussi été construit.e.s dans et par cette société, et il est clair que notre milieu ne peut pas être libre de ces rapports d’oppression.


S’engager dans un travail sur ces violences veut dire organiser des discussions de fond, écrire des textes, mais surtout soutenir des femmes, des lesbiennes, des trans qui ont vécu et / ou vivent des violences. Cela peut prendre des formes différentes : être à l'écoute, réfléchir ensemble à des stratégies et les mettre en place, gérer les présences ou absences des agresseur.euses[1] dans des espaces collectifs ou publics. Parfois c'est aussi informer d'autres personnes de ces agressions pour qu'elles les prennent en compte dans leurs espaces, etc.


contact : enrageuses (at) pimienta (point) org


[1]Nous ne voulons pas invisibiliser que des lesbiennes, trans et femmes sont aussi, dans certains cas, auteur.e.s de violences. Ce fait ne doit pourtant pas faire oublier que dans la majorité des cas les violences émanent des hommes.

Aucun commentaire: